lundi 18 août 2014

ESCAPADE A SÉVILLE (PARTIE 1)

OU QUE FAIRE A SÉVILLE?

Ceux qui me suivent sur Facebook ont déjà eu un petit aperçu de ma semaine très sympa en Andalousie.

J'ai eu la chance de partir 5 jours à Séville avec mon amoureux et nous avons fait un très beau voyage que j'avais envie de partager avec vous.

Je ne suis pas une spécialiste ni une professionnelle du voyage ou du tourisme et les 2 articles qui suivent ne se veulent pas exhaustifs. Je vous propose simplement une idée de ce qu'on peut faire et voir à Séville au cours d'une petite escapade et j'espère vraiment vous donner envie d'y aller: c'est une ville MAGNIFIQUE!

Même si nombre de guides et de sites internet déconseillent de partir à Séville en été, à cause de la chaleur, nous avons eu la chance d'avoir des températures tout à fait acceptables pour la saison. A priori, le meilleur moment pour y aller est le printemps mais il faut éviter la Feria et la semaine sainte (ou si prendre très à l'avance!). En tous cas, la chaleur ne nous a pas trop dérangé.

Petite précision: quand nous voyageons, nous aimons mêler les visites culturelles et nature. Nous ne nous sentons jamais obligés de faire les "incontournables" d'une ville et nous essayons au maximum d'éviter les lieux trop fréquentés. Si vous allez à Séville, vous trouverez forcément de quoi satisfaire vos envies touristiques.

Je vous propose ici notre parcours jour par jour.


JOUR 1:
Nous somme arrivés à Séville en fin d'après-midi, un samedi. Le trajet depuis l'aéroport est rapide (moins de 30 minutes), grâce à la navette qui s'arrête un peu partout en ville pour 4€ par personne (loin, très loin des 15€ de la navette lyonnaise...).

Nous avions un hôtel un peu excentré (le NH Viapol), à 2 pas du tramway et du métro "San Bernardo"qui conduisent en plein centre en 10 minutes à peine. C'est un hôtel très fonctionnel, au calme et parfait pour se reposer du tumulte du centre ville.
Nous avons posé les bagages dans la chambre (propre et spacieuse) et sommes partis découvrir Séville sous une chaleur tout à fait supportable à 18h.

Pour cette première soirée, nous avons fait le tour du centre ville qui est presque entièrement piéton. Nous avons pris le temps d'admirer l'architecture, dégusté une bière et des churros, MAIS nous avons commis une erreur: nous étions fatigués du voyage et nous nous sommes arrêtés dans un bar pour manger les fameuses tapas. Sauf que le lieu que nous avons choisi est à déconseiller: une jolie terrasse en face de l'université mais des tapas sans goût, probablement à base de produits congelés, des frites pas cuites, le tout pas spécialement bon marché...En bref l'enfer. Par la suite, nous ne sommes revenus dans aucun bar de la Rue Palos de la Frontera et je vous recommande de passer votre chemin...en tous cas pour y manger.



Nous sommes rentrés tôt à l'hôtel pour dormir et profiter au maximum de la journée du lendemain.

JOUR 2:
Nous nous sommes levés tôt et avons profité du petit déjeuner de champion à l'hôtel: fruits frais, fromage blanc et fruits secs, viennoiseries, céréales, café et thé...De quoi faire le plein d'énergie!


Ensuite, direction le parc Maria Luisa à quelques minutes de notre hôtel. Ce parc est l'un des plus grands de la ville mais surtout, à mon avis, le plus agréable et le plus dépaysant. Ouvert au public en 1914, il a été complètement réaménagé pour l'exposition Ibéro-américaine de 1929 pour laquelle a été construite la magnifique Place d'Espagne qui s'intègre naturellement à l'ensemble. A l'intérieur du parc, on trouve des gloriettes en hommage à différents artiste de la ville, très jolies, décorées d'azulejos, de statues de bronze. On découvre aussi des fontaines,  des petits étangs (où l'on croise des canards dodus et des cygnes majestueux), des placettes charmantes et on peut visiter le musée archéologique et le musée d'art populaire (tous les 2 gratuits pour les ressortissants européens: il suffit de montrer son passeport). 

On a adoré parcourir les allées de ce lieu presque exotique.


Nous avons déjeuner dans le restaurant du parc, la Raza: un joli restaurant qui fait aussi bar à tapas. On s'est régalé pour une vingtaine d'euros et le cadre est vraiment très agréable.

Coca, légumes grillés et croquettes de jambon ibérique

Après le déjeuner, nous sommes rentrés faire une pause à l'hôtel pour éviter la chaleur écrasante du début d'après-midi.

Vers 15h, nous avons décidé d'aller visiter la casa de Pilatos: il s'agit d'un magnifique palais de la Renaissance, situé dans le quartier de la Alfalfa, l'un des plus anciens quartiers de Séville. Je dois avouer que là, nous avons eu un peu de mal à localiser le lieu, malgré la carte, parce que les petites rues qui y mènent se croisent et s'entrecroisent de manière très surprenante, voire déroutante! Il nous a fallu plus d'une heure pour enfin arriver sur place mais au final, cela nous a permis de faire une belle balade, de boire un verre sur une jolie terrasse, de manger une glace et de nous perdre un peu dans la ville. Ce quartier nous a beaucoup rappelé les rues de la Valette à Malte: des ruelles étroites, des maisons aux façades colorées, des balcons fleuris... 

Le dimanche, le centre est peu fréquenté: en été, les sévillans désertent leur ville au profit du bord de mer ou de l'océan pour trouver un peu de fraîcheur.




Nous sommes finalement arrivés à la Casa de Pilatos vers 17h. Là on a la possibilité de visiter soit  le rez de chaussée uniquement soit l'ensemble des bâtiments avec les collections d'art du premier étage. Nous avons choisi la visite simple: patios et jardins (6€ par personne, l'audioguide en français est compris dans le prix, même si nous ne l'avons pas utilisé).
La Casa de Pilatos est un parfait exemple des palais Sévillans de la Renaissance: des galeries, des salles hautes chargées de décorations et d'ornementations, des coupoles, des patios, des fontaines...C'est un très bel endroit, dépaysant, calme et agréable.

La visite n'est pas très longue (pour nous, une quarantaine de minutes ont suffit) mais donne une bonne idée de ce qu'a pu être Séville à cette époque. Ce doit être un bonheur de parcourir les jardins au printemps au moment où les arbres fruitiers et les différentes plantes sont en fleurs...



Après cette halte, nous avons repris le chemin du centre ville, autour de la cathédrale et somme partis à la recherche d'un restaurant. Comme beaucoup d'Espagnols, les Sévillans dînent assez tard, mais dans le centre on trouve sans problème des bars et restaurants ouverts dès 19h.

Nous nous sommes arrêtés dans une ruelle ombragée proche de l'hôtel de ville, au Cafe y Tapas. Dans ces ruelles, il y a beaucoup de rabatteurs, menu en main, qui tentent (souvent en vain) d'attirer les touristes. Cafe y Tapas n'échappe pas à la règle mais les serveurs sont plutôt avenants et les tapas servies ressemblent à ce qui se trouve sur la carte. Le personnel ne parle pas français mais on arrive à se comprendre.

Nous avons commandé un assortiment de tapas de qualité et pour un prix raisonnable: un trio de salmorejos (une crème proche du gaspacho typiquement andalou), les fameuses patatas bravas, des croquetas au jambon, de la tortilla...le tout accompagné d'un verre de Crianza (du vin rouge de très bonne qualité, simplement servi un peu trop frais.) On a mangé à notre faim, pour 20€ en tout. C'est loin d'être le meilleur bar à tapas de la ville mais c'est tout à fait correct. 


Salmorejos, patatas bravas et tortilla





Un nouveau petit tour dans la ville pour digérer et nous voilà de retour à l'hôtel pour une bonne nuit de sommeil!

 JOUR 3:
Pour cette nouvelle journée, nous avons passé la matinée à visiter le Real Alcazar.
Même si, comme je l'ai dit, nous ne sommes pas fans des "incontournables", il était évident qu'on ne pouvait visiter Séville sans passer par l'Alcazar. Il s'agit sans doute du plus beau palais andalou (encore utilisé par la famille royale), classé au patrimoine de l'humanité par l'Unesco. Il a été constamment  modifié au cours des siècles et mêle les styles gothiques, mudéjar, Renaissance  et baroque.

C'est un lieu enchanteur! Nous étions là à l'ouverture (9h30) et nous avons eu la chance de visiter le palais et les jardins quasiment seuls! Comme dans la Casa de Pilatos, on parcourt des galeries, des salles et des patios richement décorés mais tout est majestueux et grandiose. 

Derrière les salles du palais, on débouche sur des jardins qui mélangent les styles: jardins à la française, petits jardins "sauvages" avec fausses grottes et fontaines, un labyrinthe...Au détours des allées on rencontre des paons, des kiosques décorés d'azulejos, des statues, des bassins ponctués de jets d'eau...Je pense qu'une journée entière ne suffirait pas à tout découvrir. 
Nous sommes restés quasiment jusqu'à midi, profitant de l'ombre des palmiers et de la fraîcheur des bains de Maria Padilla. On s'imagine facilement dans un conte des Milles et une nuit, c'est époustouflant de beauté.



Après cette magnifique balade, nous nous sommes dirigés vers le fleuve qui traverse la ville: le Guadalquivir. En passant par la place Puerta de Jerez, on débouche sur le fleuve et dans le quartier de l'Arenal en quelques minutes.

Nous sommes passés tout à côté de la Torre del Oro, une tour de contrôle bâtie au XIIIème siècle. Elle abrite aujourd'hui un petit musée de la navigation.

Nous avons continué de longer le fleuve et fait un arrêt "achat de chapeau" parce que le soleil commençait à taper vraiment fort! Puis nous avons hésité à visiter le Real Maestranza, les arènes mythiques de Séville. Au final, nous avons juste regarder les photos et vieilles affiches de l'entrée et nous sommes repartis: visiter un lieu où on tue des taureaux ne nous a pas spécialement donné envie...



Nous avons continuer la balade dans les ruelles et sommes revenus vers le centre pour déjeuner (il était déjà 14h!).

Nous avons retrouvé le Cafe y Tapas où nous avons goûté la fondue ibérique (à base de manchego et autres fromages espagnols) et à un nouvel assortiment de tapas: des calamars frits, un trio de croquettes, des mini burgers, le tout accompagné de crianza, notre vin chouchou de Séville.




Après une pause bien méritée à l'hôtel, nous sommes repartis à l'assaut de la ville, cette fois de l'autre côté du Guadalquivir pour découvrir le quartier de Triana. C'est l'un des quartiers "populaires" de Séville où se mêlent ambiance festive, tradition et dévotion religieuse.

Pour arriver dans Triana, on emprunte le Pont Isabel II et ensuite, on se perd dans les ruelles! Nous avons passé un bon moment dans ce joli "barrio", très authentique et moins touristique, mais nous avons appris que le quartier se "réveille"  à la tombée de la nuit et qu'il vaut donc mieux y aller en soirée (surtout si vous souhaitez faire la fête avec les sévillans)...
Je vous recommande de remonter la Rue Betis, très pittoresque, qui offre une vue imprenable sur le fleuve et qui vous permettra de vous asseoir à une jolie terrasse. 
C'est un quartier très fréquenté pendant la semaine sainte: on y trouve la chapelle des marins qui abrite la Vierge de l'espérance devant laquelle s'inclinent tous les jours nombre de sévillans, avec la plus grande dévotion.



Nous avons retraversé le Guadalquivir pour atteindre le centre et pour le dîner, nous avons choisi d'oublier les tapas au profit d'un restaurant traditionnel. 
Mes recherches avant le départ m'avait permis de repérer un restaurant dans le quartier de Santa Cruz. En arrivant sur place, nous avons été plus qu'agréablement surpris par le lieu. Le Corral del agua est un adorable restaurant niché dans une ruelle qui longe les jardins de l'Alcazar. Quand on arrive dans le patio-jardin où se tient la salle, on est tout simplement sous le charme: un décor romantique parfait à la nuit tombée.



Ici, pas de tapas, on mange de la cuisine andalouse typique et savoureuse. Certes l'addition est un peu plus élevée que dans un bar à tapas, mais on ne regrette pas.
L'accueil est sympathique et le personnel attentionné (l'un de nos serveurs parlait français). On peut manger à la carte, prendre un menu ou commander le plat du jour (ici une spécialité aux anchois que nous n'aimons ni l'un ni l'autre...).

J'ai choisi un plat de poulet aux amandes (une délicieuse sauce au safran et aux amandes mixées qui enrobe des morceaux de poulet fondants...) et mon chéri s'est laissé tenter par le ragoût de queue de taureau. 
Pour la première fois depuis le début du séjour, nous avons pu manger du pain correct (comprendre frais et non décongelé...). Les plats sont si copieux que nous n'avions plus assez faim pour tester les desserts pourtant très appétissants. Et nous avons encore une fois bien profité du Crianza (ce qui m'a valu un fou rire mémorable et interminable!). Une très jolie adresse que je vous recommande les yeux fermés!



Voilà pour cette première partie! Je vous retrouve dans quelques jours pour la suite de ce beau voyage!

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